Menu
Libération
Vu de Berlin

En Allemagne, la «GroKo» divise le SPD

Article réservé aux abonnés
Fronde. Des cadres du Parti social-démocrate s’opposent à une «Grosse Koalition» avec la CDU.
publié le 21 octobre 2013 à 21h06

Tout est mieux que la «GroKo» ! Thomas Bauer, président de la section locale du Parti social-démocrate (SPD) de la petite ville de Fussgönheim (sud-ouest), en est intimement convaincu, et il n'a pas peur de le dire. La «GroKo» (la «Grosse Koalition») est le diminutif hideux que les opposants aux négociations entre le SPD et l'Union chrétienne-démocrate (CDU) d'Angela Merkel - qui démarrent demain matin - se sont empressés de coller à une possible alliance gouvernementale entre la gauche et la droite. Sur la page Facebook du président du SPD, Sigmar Gabriel, parmi les critiques des internautes, on peut lire l'avertissement de Thomas Bauer : «J'ai déjà conseillé à nos militants de voter contre la GroKo… Vous ne recevrez pas d'assentiment de notre part. Il faut arrêter cette folie.»

Réédition. Ce week-end, les instances dirigeantes des deux partis ont en effet donné leur feu vert à l'ouverture de ces négociations. Or, nombreux sont les militants sociaux-démocrates qui rejettent catégoriquement la réédition d'une coalition expérimentée entre 2005 et 2009, qui s'était soldée par une déroute électorale historique pour le SPD. S'il est impossible de savoir combien des 470 000 adhérents du Parti social-démocrate sont opposés à cette alliance, il ne fait aucun doute qu'une majorité d'entre eux ont l'estomac noué au seul fait d'y penser : «A Osnabrück, nous sommes partagés entre la colère et l'inquiétude. Nous ne voulions pas de Merkel