Menu
Libération

En conflit sur l’avortement, Correa menace de quitter son parti

Article réservé aux abonnés
Selon l'OMS, 125 000 avortements sont pratiqués clandestinement en Equateur chaque année. Mais la force du catholicisme empêche un assouplissement législatif.
par AFP
publié le 21 octobre 2013 à 22h53

Le président équatorien de gauche Rafael Correa a menacé lundi de quitter le parti qui l'a mené au pouvoir en raison d'une crise interne née de la volonté de certains députés de vouloir assouplir la législation anti-avortement. Rafael Correa, au pouvoir depuis 2007 et réélu en février 2013, qui avait déjà menacé il y a quelques jours de démissionner de la présidence sur le même sujet, a affirmé «ne plus tolérer» le manque de loyauté de certains membres de son parti Alianza Pais (AP, gauche), majoritaire au Parlement.

«Si c'est moi qui suis de trop à AP, je devrais m'en aller, mais je ne vais plus tolérer ça», a-t-il écrit sur son compte Twitter, faisant allusion à la «déloyauté» et la «trahison» de députés AP qui ont envisagé de faire assouplir la loi sur l'avortement à l'occasion d'une récente révision du Code pénal. Le président Correa s'est plusieurs fois dit prêt à quitter le pouvoir plutôt que de céder sur des thèmes de société comme l'avortement ou sur des projets de loi considérés comme essentiels, tels que l'exploitation de ressources naturelles.

Le «conflit» dans les rangs de la majorité a surgi quand la député Paola Pabon a présenté un projet de dépénalisation de l'avortement en cas de viol. Sous la menace du président, le projet a été retiré. «Ca n'est pas sur l'avortement (...), c'est sur le manque de confiance politique, le non-respect des accords, l'affichage d'agendas p