Une épaisse chape de pollution paralysait mardi pour le troisième jour consécutif Harbin, une métropole du nord-est de la Chine, forçant la fermeture des écoles et de l'aéroport et entravant le réseau de transports. Tout en ayant baissé par rapport à la veille, la pollution atmosphérique atteignait encore un niveau dépassant de plus de trente fois le plafond préconisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Harbin, agglomération de plus de 10 millions d'habitants.
«Le fog est moins grave qu'hier, mais c'est toujours dégoûtant», a déclaré une étudiante chinoise, Song Ting, 21 ans, jointe au téléphone depuis Pékin. Un ingénieur de 25 ans, Zhao Yang, a déclaré de son côté : «Hier, c'était le pire. On a mal quand on respire. On ne voit pas grand monde dans les rues et certains mettent trois masques avant de sortir.»
L'«airpocalypse» à Harbin faisait mardi la une de divers journaux dans le pays, de plus en plus inquiets de la dégradation de l'environnement. La presse publiait notamment des photos de résidents, le visage recouvert d'un masque filtrant, perdus dans un brouillard ne laissant que quelques dizaines de mètres de visibilité.
Le «fog» sur Harbin, capitale de la province du Heilongjiang, s'est accumulé tandis que la ville mettait en route son système public de chauffage à l'approche de l'hiver, particulièrem