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Libération

Français lynché à Madagascar : l’enquête lève les soupçons de pédophilie

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Sébastien Judalet avait été lynché à mort à Nosy Be le 3 octobre, par une foule en colère l'accusant de pédophilie.
Photo d'un avis de recherche du jeune garçon retrouvé mort sur une plage de l'île de Nosy Be prise le 4 octobre 2013, au lendemain du lynchage de trois hommes tenus pour responsables. (Photo Rijasolo. AFP)
par AFP
publié le 22 octobre 2013 à 18h50

L'enquête menée en France sur l'un des deux Français lynchés sur l'île de Nosy Be (Madagascar) par une foule en colère démonte les «rumeurs» de pédophilie à son encontre, a-t-on appris mardi de sources concordantes. «Aucun élément confortant la rumeur de pédophilie ou de trafic d'organes d'enfant n'a été découvert» lors de l'enquête pour meurtre menée en France après la mort le 3 octobre de Sébastien Judalet, a indiqué le parquet de Bobigny, confirmant une information du Parisien.

Une perquisition a été menée à son domicile et ses proches ont été interrogés, a expliqué à l’AFP Me Bertrand Salquain, l’avocat de la famille de ce conducteur de bus à la RATP, âgé de 38 ans, qui vivait à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Père d’une fille de 11 ans, cet homme divorcé était venu passer ses vacances sur l’île quand il a été pris à partie le 3 octobre par une foule avec un ami franco-italien et un Malgache. La population locale déchaînée, qui les accusait d’avoir tué un enfant et les soupçonnait de pratiques pédophiles, avait ensuite brûlé leurs corps.

«Rien qui permette de mettre en doute la moralité de Stéphane Judalet, ni aucune activité en lien avec du trafic d'organes, n'a été trouvé», a renchéri Me Salquain, ajoutant que les enquêteurs avaient fouillé son domicile, le disque dur de son ordinateur, scruté ses échanges par email ou sur Facebook et procédé au «contrôle de ses comptes bancaires». «C'était le deuxième voyage aérien de toute sa vie,