Il y a quelques mois, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) fêtait avec faste ses 20 années d’existence. Quel que soit l’apport considérable de ses travaux à la justice pénale internationale naissante, la réalité aurait dû inciter à plus de modestie une juridiction qui devait achever son mandat depuis dix ans.
Et voilà qu’après la fête le bel édifice a littéralement implosé, un des juges accusant le président de ce tribunal d’avoir dernièrement acquitté en appel plusieurs hauts gradés militaires, sous la pression des Américains, inquiets pour leurs propres intérêts. Et, pour ce faire, d’avoir totalement bouleversé la jurisprudence précédemment établie sur la responsabilité pénale des chefs militaires en temps de guerre.
Devant le tribunal des Khmers rouges au Cambodge la situation n'est guère plus brillante (1) : après de nombreux départs de juges, de procureurs, d'avocats, ces derniers mois, le tribunal s'est arrêté de fonctionner pour cause de grève du personnel cambodgien, celui-ci n'étant plus payé depuis le mois de juin.
La Cour pénale internationale (CPI) ? Elle fait face à une fronde des Etats africains qui lui reprochent de n’avoir exercé sa compétence que sur leur continent pendant les dix premières années de son existence. Le Kenya, dont le Président et le vice-président en exercice sont mis en accusation, a déjà indiqué qu’il allait se r