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Libération

Le journaliste inculpé au Maroc demande la liberté provisoire

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L'inculpation d'Ali Anouzla de «terrorisme» a soulevé une vague d’indignation au Maroc et à l’étranger.
par AFP
publié le 22 octobre 2013 à 23h59

Une demande de remise en liberté du journaliste Ali Anouzla, dont l'inculpation pour «terrorisme» a soulevé une vague d'indignation au Maroc et à l'étranger, a été déposée mardi devant le juge d'instruction de la cour d'appel de Salé, selon son nouvel avocat. «Nous avons demandé que les poursuites aient lieu dans le cadre de la liberté provisoire. Le juge d'instruction doit trancher dans les cinq jours», a déclaré à l'AFP Me Semlali, ajoutant qu'une nouvelle audience était prévue le 30 octobre.

Dans le même temps, quelques dizaines de personnes ont participé à un sit-in à Salé, ville jumelle de Rabat, en soutien à ce journaliste de renom arrêté le 17 septembre à la suite de la diffusion d'un article sur une vidéo d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). La version arabophone du média électronique Lakome, dont Ali Anouzla est le directeur, avait à cette occasion publié un lien vers le site d'un quotidien espagnol où la vidéo en question était disponible. Ce document inédit d'Aqmi appelait au jihad en fustigeant la monarchie marocaine.

Ali Anouzla, connu pour ses prises de position critiques envers le régime, a été inculpé pour «assistance matérielle», «apologie» et «incitation à l'exécution d'actes terroristes». Il a été incarcéré à Salé, où sont détenues les personnes jugées pour terrorisme. Cette affaire a entraîné des manifestations au Maroc, ainsi que des condamnations d'organisations internationales comme Human Rights Watch (HRW) et Amnesty in