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Analyse

Réunion de la dernière chance sur la Syrie

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Les ministres de 11 pays occidentaux et arabes se retrouvent ce mardi à Londres pour tenter de convaincre une opposition syrienne toujours plus divisée de venir à «Genève-2».
Des soldats de l'Armée syrienne libre dans la région du Jabal al-Akrad, en Syrie, le 16 octobre. (Photo stringer. Reuters)
publié le 22 octobre 2013 à 12h19

C'est une réunion de la dernière chance, une tentative presque désespérée de sauver une conférence de paix internationale sur la Syrie. Les ministres de 11 pays occidentaux et arabes se retrouvent aujourd'hui à Londres pour convaincre une opposition syrienne toujours plus divisée, et toujours autant contestée par les rebelles sur le terrain, de participer à la réunion dite «Genève-2», fixée au 23 novembre. «Nous tentons de faire avancer le processus (politique)», a prudemment déclaré lundi le secrétaire d'Etat américain John Kerry.

Ce processus de Genève vise à trouver une «solution politique» au conflit syrien, dernière possibilté de sortie de crise depuis le renoncement à des frappes militaires contre le régime de Bachar al-Assad. Elle doit théoriquement réunir des représentants du pouvoir syrien et de l'opposition pour former un gouvernement provisoire. Mais dès la première réunion de Genève, en juin 2012, le processus a achoppé sur le sort réservé à Bachar al-Assad. Les Occidentaux faisaient de son départ un préalable, les Russes estimaient à l'inverse que le président syrien pouvait rester en place durant le processus. Cette question n'est toujours pas réglée. Bachar al-Assad «ne peut jouer aucun rôle» dans la transition politique en Syrie, a déclaré ce mardi matin un porte-parole du Quai d'Orsay. La veille, John Kerry avait assuré ne connaître «personne qui pense que l'opposition consentira à ce que Bachar al-Assad participe au gouvernement» d