Un tribunal fédéral américain a commencé à étudier mercredi la demande de la ville de Detroit, ancien fleuron de l’industrie automobile, de se placer sous la protection de la loi sur les faillites. Le juge Steven Rhodes va décider s’il accepte d’ouvrir formellement la procédure de faillite qui permettrait de placer la principale ville du Michigan sous la protection du «Chapitre 9», le régime américain des faillites réservé aux municipalités.
Le 18 juillet, Detroit est devenue la plus grande ville américaine à se déclarer en faillite, un statut qui pourrait lui permettre de renégocier sa dette abyssale de plus de 18 milliards de dollars. Cette disposition permettrait à la ville de suspendre le remboursement de sa dette et de la restructurer en allongeant la durée ou en réduisant les taux d'intérêt, voire d'en annuler un certain pourcentage de manière généralisée pour tous les créanciers. Certains créanciers, notamment des fonds de retraite auxquels «Motor City» doit 9 milliards de dollars, s'opposent à cette procédure car ils veulent empêcher toute coupe dans les retraites de leurs souscripteurs, pour la plupart anciens employés municipaux.
Berceau des «Big Three» (Ford, Chrysler, General Motors), la ville a lié son destin à celui d