La confusion régnait mercredi soir sur le démarrage ou non du «dialogue national» censé sortir la Tunisie d'une profonde crise politique après l'engagement mercredi du Premier ministre islamiste sur «le principe» d'une démission du gouvernement. L'opposition réclamait un engagement clair à démissionner du chef du gouvernement Ali Larayedh, dont les propos n'ont pas suscité l'unanimité. «La déclaration du chef du gouvernement était ambiguë (...) nous ne pouvons entrer dans le dialogue national», a estimé Jilani Hamami, représentant du Parti des travailleurs.
De son côté, le parti Nidaa Tounès, un important mouvement d'opposition, a indiqué qu'il déterminera sa position jeudi matin. «Le bureau politique se réunira demain matin pour arrêter sa position», a indiqué l'une porte-parole du parti à l'AFP, Aïda Klibi. A l'inverse, les islamistes d'Ennahda qui dirigent le gouvernement affirmaient mercredi soir que les négociations allaient débuter dans la soirée. «Le dialogue va débuter dans quelques moments», a indiqué un représentant du parti et frère du Premier ministre, Ameur Larayedh.
Le principal médiateur de la crise politique tunisienne, le puissant syndicat UGTT se refusait pour sa part à tout commentaire, alors que le gratin politique tunisien était encore présent vers 22 heures (23 heures en France) a