Téhéran a qualifié de «totalement injuste» jeudi un rapport des Nations unies très critique sur la situation des droits de l'Homme en Iran. Ce rapport «décrit la situation des droits de l'Homme en Iran de manière totalement injuste, et avec des motivations politiques», a dénoncé la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, dans un communiqué. L'Iran ne permettra pas que «de tels rapports partiaux deviennent la mesure par rapport à laquelle on juge la situation des droits de l'Homme en Iran», a-t-elle dit, ajoutant que Téhéran ne reconnaissait pas le rapporteur de l'ONU.
Dans un rapport présenté mercredi, Ahmed Shaheed, le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme en Iran, a affirmé qu'il ne voyait «aucun signe d'amélioration», en condamnant notamment le nombre d'exécutions dans le pays et les atteintes à la liberté d'expression. «La situation des droits de l'Homme dans la République islamique d'Iran continue de soulever les inquiétudes, ne montrant aucun signe d'amélioration dans les domaines précédemment pointés du doigt par l'Assemblée générale», écrit le rapporteur.
Téhéran n'a jamais laissé le rapporteur visiter le pays depuis sa nomination en 2011, et n'a répondu qu'à quelques demandes officielles d'informations. Ahmed Shaheed s'est ainsi basé sur le témoignage de militants et de victimes en Iran, ainsi que sur celui d'exilés et d'organisations des droits de l'Homme, pour écrire son rapport.