Près de 1 500 soldats français, maliens et de la mission de l'ONU ont lancé ce jeudi une vaste opération dans le nord du Mali pour «éviter une résurgence» de «mouvements terroristes» après une série d'attaques menées par des groupes jihadistes. «Nous avons engagé, avec l'armée malienne et la Minusma (Force de l'ONU au Mali), une opération de grande ampleur au nord et au sud de la boucle du Niger», a indiqué jeudi à Paris le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major des armées.
«C'est la première fois que nous voyons travailler ensemble des volumes de force importants». L'objectif de l'opération «est de faire pression sur les mouvements terroristes éventuels pour éviter leur résurgence (...) Cela fait partie de ces opérations qui sont régulièrement menées (...) pour participer à la stabilité du pays», a précisé le colonel Jaron, en assurant qu'il ne s'agissait pas d'une réponse aux attaques récentes menées récemment par des éléments jihadistes.
Hier mercredi des islamistes armés ont mené une nouvelle attaque, contre des positions de l’armée tchadienne à Tessalit, dans l’extrême nord-est du Mali, à plus de 500 km de la zone de l’opération. L’attentat a été revendiqué auprès de l’AFP à Bamako par Sultan Ould Bady, chef d’un petit groupe jihadiste lié à Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). Le 7 octobre, un soldat malien avait été tué dans des tirs à l’arme lourde sur Gao, la ville principale du nord du Mali, à 1 200 km de Bama