Ni grandes écoles ni universités prestigieuses… En Allemagne, le seul titre de noblesse qu’offre la formation supérieure est le titre de «docteur», qui en impose sur un CV ou sur une affiche électorale mais n’offre aucune garantie en termes de carrière dans l’administration ou la politique. L’attractivité du titre se mesure au nombre des scandales qui ont touché ces derniers mois des politiciens de haut rang, dont deux ministres d’Angela Merkel accusés de plagiat dans un travail de doctorat qui ne leur avait été nullement utile pour leur progression de carrière.
Défaite. Outre-Rhin, les dirigeants politiques sont formés sur le tas, dans le cadre strict de leur parti. «La formation type est celle par la pratique, explique Werner Patzelt, professeur en politologie à l'Université technique de Dresde. Celui qui fait carrière en politique est entré tôt dans un parti, de préférence dans les organes de la jeunesse, se fait remarquer par son engagement et ses compétences, finit par être placé sur une liste électorale. Les partis repèrent leurs talents, et ils se voient proposer coaching et cours de management politique.» Puis ils sont lâchés dans la nature. Les chances de faire carrière sont plus fortes pour un politicien de la CDU, au pouvoir de façon quasi ininterrompue au niveau fédéral depuis la guerre. Un élu SPD devra souvent se contenter d'un poste local ou régional.
Il n'y a pas de formation type pour devenir député ou mi