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Arabie: les Saoudiennes qui réclament le droit de conduire sous pression

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La militante saoudienne Manal Al Sharif, qui vit désormais à Dubaï, conduit sa voiture, le 22 octobre 2013 (Photo Marwan Naamani. AFP)
par AFP
publié le 26 octobre 2013 à 8h47

Les militantes saoudiennes qui réclament le droit de conduire ont décidé d’éviter la confrontation avec les autorités samedi en poursuivant leur campagne mais sans faire du 26 octobre une date symbolique comme prévu, à la suite de pressions intensives du pouvoir.

Plusieurs militantes ont indiqué avoir reçu des appels du ministère de l’Intérieur leur demandant de ne pas prendre le volant samedi.

Le porte-parole du ministère avait rappelé jeudi qu'il était interdit pour les femmes de conduire dans le royaume. «Nous appliquerons la loi à l'égard des personnes qui contreviennent» à cette interdiction, avait-il prévenu.

«Par précaution et par respect pour les mises en garde du ministère de l'Intérieur, et afin d'empêcher que la campagne soit exploitée par d'autres groupes, nous demandons aux femmes de ne pas conduire demain (samedi) et de changer l'initiative du 26 octobre en campagne ouverte pour la conduite des femmes», a déclaré à l'AFP une activiste, Najla Al-Hariri.

«La date était uniquement symbolique. Les femmes ont commencé à conduire avant le 26 octobre et continueront de le faire après ce jour», a déclaré pour sa part une autre militante, la blogueuse Eman Nafjan.

Par ironie, certaines militantes ont affiché sur leur compte Twitter le 31 novembre comme nouvelle date de la campagne. La campagne étant menée via les réseaux sociaux par des femmes et n’ayant pas de direction apparente, aucune directive claire n’a été lancée concernant la journée de sam