Les élections législatives de dimanche en Argentine ont consacré Sergio Massa, 41 ans, comme un sérieux prétendant d'opposition pour partir à l'assaut de la Casa rosada, l'Elysée local, lors de la présidentielle de 2015. Elu député national avec 43,9% des suffrages, ce péroniste «rénovateur» a sévèrement renvoyé dans les cordes le candidat «kirchnériste» Martin Insaurralde (32,2%) dans la toute puissante province de Buenos Aires, qui regroupe plus du tiers des 30 millions d'Argentins en âge de voter (16 ans).
Revers. Le Front pour la victoire (FPJ, au pouvoir) de la Présidente, Cristina Kirchner, conserve au plan national une petite majorité au congrès. Mais sa victoire à la Pyrrhus cache un revers électoral que ses responsables ont immédiatement tenté de relativiser en soulignant avec peu de conviction qu'il enregistrait «le plus grand nombre de voix au plan national» - l'ensemble des partis d'opposition est cependant majoritaire - et en estimant qu'il ne s'agissait que d'une «élection de mi-mandat qui ne changera pas l'orientation du gouvernement».
Les cinq plus importantes provinces du pays, qui représentent plus de 70% des électeurs (province de Buenos Aires, Cordoba, Santa Fe et Mendoza), sont désormais bien ancrées aux mains de l’opposition de droite, radicale ou socialiste à l’issue d’un scrutin où la moitié des députés et le tiers des sénateurs ont été renouvelés.
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