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Libération

Un premier attentat kamikaze à Tiananmen ?

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Une Jeep lancée à pleine vitesse en direction du portrait géant de Mao a fait 5 morts et 38 blessés hier à Pékin. Un mandat d’arrêt a été émis contre deux hommes originaires du Xinjiang.
publié le 28 octobre 2013 à 20h36

Un attentat-suicide en plein cœur de Pékin, visant le portrait géant de Mao, symbole du régime communiste ? La porte-parole officielle du gouvernement chinois, Hua Chunying, a décliné tout commentaire hier sur la nature des événements qui ont fait 5 morts et 38 blessés hier midi sur la place Tiananmen. Toutefois, un mandat d'arrêt émis par la police de Pékin, que Libération a pu consulter, a été lancé contre deux hommes originaires du Xinjiang, Youssef Ashanti et Youssef Oumarniaz.

Cette région de l’ouest du pays a été cette année le théâtre d’attentats et d’affrontements particulièrement violents entre les autochtones ouïgours musulmans et la police, et il semble que c’est dans cette direction que s’oriente l’enquête. L’un des suspects réside à Lukeqin, théâtre de combats entre Ouïgours et policiers qui avaient fait 27 morts en juin.

«Éclair». Hier, une Jeep de type 4 x 4, avec à son bord trois occupants, s'est engagée à l'heure du déjeuner dans une contre-allée piétonnière menant à la porte Tiananmen, au-dessus de laquelle est accrochée la fameuse effigie de Mao Zedong. Klaxonnant, le véhicule s'est frayé un chemin en heurtant sur son passage nombre de touristes et de policiers, toujours très nombreux dans ce lieu névralgique du pouvoir chinois. C'est là qu'en juin 1989, le régime avait réprimé dans le sang les étudiants qui réclamaient la démocratie.

Après une course folle de 400 m, la Jeep a été immobilisée par une barrière, à