Le 20 octobre, l’armée française a lancé, aux côtés des troupes maliennes et de la force des Nations unies au Mali, l’opération «Hydre» dans le nord du pays contre les jihadistes soupçonnés de s’y terrer. Cette intervention, qui mobilise pas moins de 1 500 hommes, est la plus importante depuis la fin des combats majeurs, en mars.
Pourquoi cette nouvelle opération ?
Rarement mission aura aussi bien porté son nom : empêcher la nébuleuse islamiste de redresser la tête, notamment à l'approche des élections législatives du 24 novembre. Planifiée bien en amont, souligne l'état-major des armées, elle consiste en une opération de «contrôle de zone» presque de routine, à en croire Paris. Elle tombe en tout cas à point nommé : en moins d'un mois, les jihadistes et leurs affidés ont en effet mené plusieurs attaques - à Tombouctou, Gao et Tessalit. D'une ampleur limitée, ces attentats démontrent toutefois le maintien d'un réel pouvoir de nuisance des terroristes au Nord-Mali. En marge d'un sommet à Bruxelles, vendredi, François Hollande a déclaré : «Nous n'avons jamais prétendu que notre intervention allait faire disparaître le terrorisme dans la région.» En septembre, à Bamako, le chef de l'Etat avait pourtant lancé : «Nous avons gagné cette guerre.»
Quel est l’état réel de la menace ?
Paris estime avoir démantelé les principales infrastructures d’Aqmi dans le nord du Mali, notamment dans