Trois ans et un peu plus d'un mois d'attente et de calvaire. Et soudain, la nouvelle tant attendue par les familles, celle qu'elles n'osaient plus espérer : Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret sont libres. Les quatre hommes, «en très bonne forme», selon le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, doivent regagner la France dans la matinée après une nuit passée à Niamey, la capitale du Niger, où un avion gouvernemental est allé les chercher.
Peu avant 18 heures, c'est à Bratislava (Slovaquie), où il effectuait hier un déplacement officiel, que le président François Hollande a pris la parole : «Je veux vous annoncer une heureuse nouvelle. Je viens d'apprendre par le président du Niger que nos quatre otages du Sahel, les otages d'Arlit, viennent d'être libérés.» Le chef de l'Etat a rendu un hommage appuyé à son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, auquel il a exprimé sa «gratitude». Les détails sur les conditions de la libération des otages d'Arlit, qui a eu lieu au Mali, filtreront peut-être plus tard. Mais cette déclaration prouve d'ores et déjà que les autorités de Niamey ont joué un rôle important, sinon crucial, dans le dénouement de cette affaire à rebondissements.
Acte I : A Arlit, un rapt d’une incroyable audace
En apprenant la nouvelle à l'Elysée, le président Nicolas Sarkozy aurait, dit-on, piqué un coup de sang mémorable. Dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010, un command