Les médias chinois ont passé sous silence l'attentat-suicide qui a fait 5 morts et 38 blessés lundi sur la place Tiananmen à Pékin. Les rares journaux qui en parlaient, tel le China Daily, ont fait état d'un «accident automobile». Lundi, une Jeep de type 4X4 s'était frayé un passage sur un trottoir longeant la Cité interdite à travers la foule des touristes, avant de heurter une barrière et de s'enflammer sous le portrait de Mao.
L’attentat semble avoir été perpétré par des rebelles ouïgours. Un mandat d’arrêt a été émis par la police de Pékin à l’encontre de deux complices potentiels dont les noms sont à consonance ouïgoure. Ils sont originaires du Xinjiang (un mot chinois qui signifie littéralement «Nouvelle frontière»). Cette immense région semi-désertique, frontalière de l’Afghanistan et du Pakistan, riche en ressources naturelles, est peuplée de 8 millions de Ouïgours turcophones, de confession musulmane, qui constituent 46% de la population.
Selon ce mandat d'arrêt, l'un des suspects réside à Lukeqin - une localité qui fut le théâtre en juin d'une opération commando d'indépendantistes ouïgours contre un commissariat chinois. Selon la version officielle des faits, «une foule d'émeutiers armé