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Libération
Portrait

Pierre Legrand le volontaire

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publié le 29 octobre 2013 à 22h16

Originaire de Couffé, petite commune de 2 300 habitants proche d’Ancenis, en Loire-Atlantique, Pierre Legrand, 28 ans, travaillait, comme Thierry Dol, pour Sogea Satom, une filiale de Vinci, lorsqu’il a opté pour un VIE (volontariat international en entreprise). Dans ce cadre, il est parti à Imouraren, au Niger, où se trouve une mine d’uranium d’Areva. Il a été enlevé en septembre 2010 à Arlit, à 80 km de là, alors qu’il était en route pour rentrer en France en vacances.

En 2012, son grand-père avait expliqué à Europe 1 : «Deux ans, c'est beaucoup, c'est trop. L'enlèvement est insupportable depuis le début. […] Ces garçons sont otages pour rien. [Ce] ne sont ni des militaires […] ni des gens qui ont pris des risques. Donc pourquoi sont-ils retenus en otages ? Ils ne sont pas à leur place là où ils sont. Leur place est auprès de nous.»

Au Niger, avant son enlèvement, Pierre Legrand était «heureux malgré le quotidien difficile», avait raconté son grand-père au quotidien la Croix en septembre. «Pierre a une curiosité insatiable, il voulait s'ouvrir au monde, ajoutait-il. Cela ne devait durer que quinze mois, mais il a déjà perdu trois ans de sa jeunesse. Cela n'a aucun sens.»

Sa famille, comme pour les autres otages, a été prévenue hier par le président Hollande de sa libération, juste avant l'annonce publique. «Seul l'Etat pouvait le sortir de là», a réagi Pascale Robert, la mère de Pierre Legrand, sur BFM TV. «On a l'impr