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Libération
EDITORIAL

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publié le 29 octobre 2013 à 22h16

Dans la nuit du 15 au 16 septembre, les familles des otages du Sahel avaient organisé une marche nocturne à Paris pour marquer un triste anniversaire. Trois ans d'un incroyable calvaire pour Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, enlevés à l'automne 2010 par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Niger, sur le site d'extraction d'uranium d'Areva. Hier, ces mêmes familles disaient «ne pas encore y croire», noyées par l'émotion. L'annonce, par François Hollande, de la libération des quatre otages est un soulagement énorme. Certes, personne ne savait encore, dans la soirée, les détails de cette opération. Le président français s'est pour l'instant contenté de remercier son homologue nigérien. Mais il est clair que la France s'est activée durant des mois et dans le secret pour arriver à ce résultat. Depuis son élection, pourtant, le chef de l'Etat avait pris le risque d'une nouvelle doctrine, répétant maintes fois qu'il ne paierait pas de rançon aux ravisseurs. Dans le même temps, la France a déployé des opérations militaires d'envergure au Mali, terre de prédilection d'Aqmi et d'autres groupes jihadistes, afin d'affaiblir la mouvance terroriste dans la région du Sahel. Un déploiement qui a fait craindre aux familles des représailles contre les otages. Hier, cette stratégie s'est avérée payante. Même s'il ne faut pas oublier Philippe Verdon, exécuté par Aqmi au printemps. Et tous les otages français encore en captivité, en Afrique et en