Quand il a été enlevé, en septembre 2010, Thierry Dol venait de se marier, il devait rentrer en France. «Il se savait en danger là-bas, a témoigné un de ses amis dans la Croix. Il avait même donné des consignes à sa femme s'il arrivait quelque chose, comme celle de rester discrète.» Ce qu'elle a fait. Elle continuait néanmoins à lui envoyer des mails «comme si Thierry était toujours en mission à l'étranger».
Conducteur de travaux chez Sogea Satom, filiale du groupe Vinci travaillant pour Areva, Thierry Dol, 32 ans, est diplômé de l'Ecole spéciale des travaux publics de Paris et de l'Ecole supérieure d'ingénieurs des travaux de la construction de Cachan. Il est originaire de la Martinique, où ses parents ont reçu hier un appel téléphonique du Premier ministre. «Je n'arrivais pas à y croire, il faut que je touche [Thierry] avant pour avoir la confirmation totale, a réagi sa mère, Marie-Jo Dol, sur les ondes de la radio antillaise RCI. Je sais que Dieu le protège, on le reverra bientôt.» Son père, Alex, a estimé, sur la même radio, «qu'après trois ans il était temps, quand même». «Je ne pensais pas qu'ils allaient passer encore la Noël, c'est une très bonne chose. Dieu a fait son travail, on dit merci notamment à notre Seigneur.»
Comme ses trois compagnons, Thierry Dol est apparu hier barbu et amaigri mais semblant en bonne santé, en arrivant à l’aéroport de Niamey peu avant 19 heures, où les ministres Laurent Fa