Après l'Inde, après le Maroc, le Kenya commence à s'élever contre le viol et son impunité. Une manifestation est prévue ce jeudi à Nairobi pour faire pression sur les autorités kényanes afin que les auteurs présumés d'un viol collectif perpétré fin juin soient condamnés. Une pétition relayée en ligne lundi par le groupe activiste Avaaz a récolté plus d'un million de signatures.
La victime du viol a 16 ans. Elle a été rebaptisé «Liz» par les médias pour préserver son anonymat. Selon le quotidien kényan indépendant Daily Nation, qui a mis au jour l'affaire, elle revenait des funérailles de son grand-père dans un village de la région de Busia quand six hommes l'ont agressée, battue, violée puis jetée dans une fosse septique. Elle est restée là blessée et à demi-inconsciente toute la nuit, avant d'être secourue par des villageois. Depuis, la jeune fille est dans un fauteuil roulant. «Sa colonne vertébrale est endommagée, et elle souffre de fistule obstétricale, qui l'a rendue incontinente», détaille Nebila Abdulmelik, militante kényane des droits des femmes, à l'origine de la pétition. «Les médecins disent qu'elle devrait remarcher d'ici cinq à six semaines.» La famille de Liz, pauvre, a dû hypothéquer la ferme pour payer les soins, rapporte le