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Libération
Décryptage

Les civils, nouvelle cible des terroristes en Tunisie

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publié le 30 octobre 2013 à 20h46

Un jihadiste s’est fait exploser hier matin sur la plage d’un hôtel, à Sousse, dans l’est de la Tunisie, sans faire de victimes. C’est la première fois qu’un acte terroriste vise des civils. Une autre attaque-suicide a été déjouée dans la ville voisine de Monastir.

ue signifient ces attentats ?

Ils sont tous les deux très symboliques. Le premier, à Sousse, cible un secteur clé de l’économie nationale, le tourisme, déjà durement touché. Il représente environ 7% du PIB, emploie 100 000 personnes à l’année et trois fois plus de saisonniers. L’attaque visait le Riadh Palms, l’un des plus gros hôtels de Sousse, troisième ville du pays et haut lieu du tourisme. Elle s’est produite vers 9 h 30, alors que les plages étaient encore vides. Le kamikaze, âgé de 21 ans, a été repéré par les agents de sécurité et a déclenché son dispositif au milieu des parasols.

L’attentat avorté de Monastir ciblait, lui, le mausolée de Bourguiba, premier président de la Tunisie indépendante qu’il voulait moderniste et laïque.

Est-ce un changement de stratégie des jihadistes ?

C'est la première fois que des actes terroristes visent des civils, en ville qui plus est. Ces événements interviennent alors que les militaires ont lancé hier une opération d'envergure à Sidi Ali Ben Aoun, bourgade proche de Sidi-Bouzid, où six gardes nationaux ont été tués la semaine dernière. «Ils activent leurs cellules dormantes pour détourner l'attenti