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Libération
Récit

Une libération en questions

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Avant même le retour, hier, des ex-otages au Mali, la polémique a enflé autour d’une rançon qu’aurait finalement pu verser un groupe privé à Aqmi.
Francois Hollande, Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius accueillent les otages le 30 octobre 2013. (Photo François Guillot. AFP)
publié le 30 octobre 2013 à 21h46

Lorsque le président de la République, François Hollande, leur a fait signe, hier, sur le tarmac de l’aéroport de Villacoublay, aucun des quatre ex-otages n’a voulu prendre la parole. Sous un beau soleil automnal, Pierre Legrand, Marc Féret, Thierry Dol et Daniel Larribe avaient l’air tout à la fois heureux et sonnés. Après trois années d’isolement dans le désert du Nord-Mali, ils semblaient surtout dépassés par les événements et, entourés de leurs proches, très loin des polémiques qui ont immédiatement surgi sur les conditions de leur libération, notamment concernant le possible versement d’une rançon de quelque 20 millions d’euros.

Le canal touareg

Trois hommes ont joué un rôle clé dans les tractations qui ont abouti, mardi, à la libération des quatre ressortissants français. Tous trois sont touaregs et issus du clan des Ifoghas. Le premier est Nigérien et s’appelle Mohamed Akotey. Ancien chef rebelle, il a été ministre de l’Environnement à Niamey et dirige à présent une filiale d’Areva chargée de la gestion de la mine d’Imouraren, l’un des plus gros gisements d’uranium à ciel ouvert du monde. Akotey avait déjà été impliqué dans les discussions au début de l’affaire d’Arlit, avant d’en être écarté au profit d’autres intermédiaires, en particulier français.

Au printemps 2013, après la fin des principaux combats de l’opération «Serval» au Mali, et alors que les canaux de communication ont été rompus avec les ravisseurs, le président du Nige