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Libération
Récit

Barack Obama piégé par l’Etat-surveillance américain

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Les révélations sur l’étendue de l’espionnage de la NSA continuent d’empoisonner Washington. Pourtant, aucune enquête ne devrait être lancée prochainement.
publié le 31 octobre 2013 à 21h06

La Chine s'indigne à son tour d'avoir été espionnée, la presse italienne révèle que même le Vatican était sur écoute, tandis que les Français réclament, en vain semble-t-il, que les Américains leur remettent les documents volés par Edward Snowden… Près de cinq mois après que l'ancien consultant des services secrets américains a commencé ses révélations sur l'espionnage massif et systématique auquel se livrent les Etats-Unis, le «scandale Snowden» continue de livrer sans cesse de nouveaux «scoops» déstabilisants pour la présidence Obama. La Chine elle-même a rejoint hier le chœur des indignés, exigeant «une clarification et une explication» après des révélations de presse indiquant que les Etats-Unis utilisent aussi les ambassades australiennes pour l'espionner.

Pour les connaisseurs des services secrets américains, ce dernier développement n'a rien d'étonnant : l'Australie fait partie du réseau dit «Five Eyes», qui prévoit le partage des renseignements recueillis par les services américains, britanniques, canadiens, australiens et néo-zélandais. Mais l'accumulation des révélations finit par porter ombrage à la présidence Obama, qui était censée redorer le blason de l'Amérique. «C'est un coup pour Obama sur la scène internationale, mais aussi au niveau national : les derniers sondages indiquent qu'une majorité d'Américains ne croient plus que leur gouvernement leur dit la vérité», observe Shane Harris, auteur du livre The Watchers qui en 2010 décriva