Affaibli et sous le choc, mais libre. Marcin Suder, un photographe polonais de 34 ans kidnappé fin juillet en Syrie, est discrètement rentré il y a quelques jours dans son pays. «Il est là, entouré de sa famille. Il a eu un grand coup de chance. Il a réussi à s'enfuir», a déclaré hier Marcin Wojciechowski, porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères. Rapatrié en Pologne depuis la Turquie, Marcin Suder ne s'est pas encore expliqué publiquement. «Pour l'instant, nous n'avons pas beaucoup parlé. Il est encore un peu sous le choc», a déclaré sa mère, Krystyna Jarosz, à une radio polonaise. «Le plus important, c'est que du point de vue moral, tout va bien. Physiquement aussi, sauf qu'il est amaigri et qu'il garde des traces sur son corps», a-t-elle ajouté, sans préciser ce qui avait pu en être la cause.
«Cave». Si les circonstances de l'évasion du photographe indépendant, qui collabore notamment avec l'agence Corbis, ne sont pas connues, celles de son enlèvement le sont. Il a été kidnappé le 24 juillet à Saraqeb, dans le nord-ouest de la Syrie. Il se trouvait alors dans le centre des médias de la ville, un local où se retrouvent les journalistes étrangers et syriens. Vers 11 heures, un groupe d'hommes armés fait irruption, bat l'un des Syriens, vole du matériel et repart avec le seul étranger présent. Commence alors une détention qui s'avérera particulièrement dure, à l'instar de celles vécues par plus