La ville de Kidal, dans le nord-est du Mali, fief des Touareg et de leur rébellion où ont été assassinés samedi deux journalistes français de RFI, est une zone de non-droit, plus encore que le reste du nord du Mali, malgré la présence de soldats maliens et étrangers.
«Kidal est la seule région (du Mali) pour le moment où la souveraineté de l'Etat n'est pas effective», a reconnu dimanche le ministre malien de la Défense, Soumeilou Boubèye Maïga, sur la chaîne de télévision française France 24.
Les soldats français, maliens et de la force de l’ONU au Mali, la Minusma, y sont moins de 500 en tout. Le gros des troupes est basé à l’aéroport situé en dehors de la ville, à l’intérieur de laquelle elles n’effectuent que peu de patrouilles.
Selon Maïga, «nos forces qui y sont déployées n'ont pas une marge d'action qui leur permette d'être en permanence présentes sur les différents axes, le contingent de la Minusma qui est là-bas est plus ou moins cantonné, et Serval ne dispose pas des effectifs pour sécuriser la ville».
Rendre la présence française «plus visible»
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé dimanche que «la sécurisation de l'ensemble de la zone (de Kidal) et des zones voisines» allait être «accrue», mais sans fournir de détails.
De source gouvernementale française, il s’agirait de rendre la présence française «plus visible» dans l’extrême-nord du Mali.
Les forces maliennes et étrangères sont en effet nettement plus présentes dans les deux autres grandes villes du