Un petit tour et puis s’en va. Le procès de Mohamed Morsi et de quatorze responsables des Frères musulmans s’est ouvert lundi à Tagamoa el-Khames, en banlieue du Caire, mais a presque aussitôt été différé au 8 janvier. Il semble que le tribunal ait pris cette décision du fait que le président déchu refuse d’être défendu par un avocat, ce que ne permet pas la procédure. Mais un certain flou demeure et d’autres hypothèses ont été avancées par les médias égyptiens.
L'ex-raïs, qui n'était plus apparu publiquement depuis le 3 juillet, jour de son éviction par l'armée, a semblé en bonne forme et s'est présenté vêtu d'un costume sombre et non de la traditionnelle tenue blanche du prisonnier. Seuls sept des quatorze accusés étaient présents dans le box, les autres seraient toujours en fuite. Tous comparaissent pour «incitation au meurtre et à la torture» de manifestants pour des faits qui se sont déroulés le 5 décembre devant le palais présidentiel. Ce jour-là, au moins sept personnes avaient été tuées dans des affrontements entre civils après que la confrérie a envoyé ses militants déloger les protestataires qui campaient devant le palais. La police avait préalablement refusé d'intervenir. Morsi et ses coaccusés sont passibles de la peine de mort et de la prison à vie.
Slogans. Une ambiance confuse régnait lundi matin dans la salle d'audience, aux deux tiers remplie de journalistes et de forces de l'ordre. Pour ajouter à la cacophonie, u