Une «vigilance accrue» mais pas d'envoi de troupes supplémentaires au Mali : tel est le message délivré hier par Paris. Deux jours après l'assassinat à Kidal (dans le nord du pays) de deux journalistes de Radio France internationale, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, Paris s'emploie à tordre le cou au spectre d'un possible enlisement de l'armée française au Mali.
«La vérité, c'est qu'on ne peut pas faire grand-chose pour prévenir un meurtre expéditif, confie un responsable français, sans se risquer à évoquer l'identité de ses auteurs possibles. Mais n'oublions pas qu'il y a moins d'un an [avant le lancement de l'opération Serval, ndlr], les groupes terroristes faisaient la loi à Kidal et, plus largement, dans le nord du Mali. Aujourd'hui, ils ne sont plus capables de mener une opération d'envergure, et encore moins de reprendre le contrôle de la moindre localité.»
Renforts. Hier, des informations contradictoires ont néanmoins circulé à Paris et à Bamako au sujet de l'envoi de renforts militaires français, ainsi que sur les actions en cours sur le terrain pour tenter de retrouver les meurtriers des deux journalistes. Après avoir affirmé qu'il faudrait «sans doute […] renforcer» la présence militaire française au Mali «pour pouvoir faire reculer le terrorisme», la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a fait machine arrière toute. Désormais à l'unisson, l