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Libération
Récit

Bloomberg, maire de choc et de luxe

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Elu dans la foulée du 11 Septembre, l’édile sortant, milliardaire indépendant et controversé, laisse un bilan discuté, axé sur la sécurité et la qualité de vie.
publié le 5 novembre 2013 à 21h16
(mis à jour le 6 novembre 2013 à 10h13)

Ils semblent l’aimer et le détester à la fois. Les New-Yorkais ont un rapport conflictuel avec celui qui fut leur maire pendant douze ans, un milliardaire passé par les partis démocrate et républicain avant de devenir indépendant, élu à la tête de la mégapole en 2001, au lendemain des attentats du 11 Septembre.

C'est que le bilan de Michael Bloomberg divise. En août, un sondage du New York Times révélait que 46% des habitants considéraient ses trois mandats comme «bons» ou «excellents», contre 52% qui les jugeaient plutôt «corrects» ou «mauvais». Une majorité de New-Yorkais estime qu'il a globalement rendu la ville plus belle, plus verte, plus propre, et sûre.

Pistes cyclables. Le sortant laisse une gestion réussie de la reconstruction du site du World Trade Center, sujet des plus sensibles, le maire ayant dû jongler avec les requêtes de différents groupes comme les familles de victimes. Mais l'héritage de Bloomberg, c'est surtout une ville où se sont multipliés les espaces piétons et les pistes cyclables - il a installé un programme de vélo partagé. Ce sont ensuite des politiques de santé publique controversées, comme l'interdiction de la cigarette dans les bars et restaurants dès 2003 puis dans les parcs en 2011, avant une restriction supplémentaire votée la semaine dernière par le conseil municipal pour interdire la vente des cigarettes aux moins de 21 ans. Certaines furent retoquées, comme l