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Le M23 rend les armes au Nord-Kivu

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Sous la pression des troupes régulières, le mouvement rebelle a annoncé mardi sa dissolution.
Un soldat des forces armées congolaises à Goma le 26 octobre 2013. (Photo Kenny Katombe. Reuters)
publié le 5 novembre 2013 à 20h36

Une victoire «totale». C’est ainsi que le gouvernement congolais a annoncé la déroute du Mouvement du 23 mars (M23), mardi matin. La nuit précédente, les derniers combattants du groupe armé rebelle ont été chassés des deux positions qu’il leur restait, dans les montagnes du Nord-Kivu, dans l’est du pays. Ces 200 à 300 combattants ont «fui pour la plupart vers le Rwanda», a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga. Le chef militaire du M23, Sultani Makenga, serait parmi eux.

Le M23, créé en 2012 et constitué d’ex-militaires, a décidé dans la foulée de cesser sa lutte armée. Ses responsables ont annoncé dans un communiqué mettre «un terme à [la] rébellion» et se concentrer désormais sur la recherche d’une solution politique. Pour plusieurs experts, cette victoire représenterait le premier véritable succès de l’armée congolaise en cinquante ans. En une dizaine de jours, elle a obtenu un renversement décisif du rapport de forces avec le M23, lui reprenant l’intégralité de son territoire. L’aide de la Mission de l’Organisation des nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) en matière de logistique et de renseignement a été tout ce temps essentielle. Mais c’est particulièrement son appui offensif, décidé lundi, qui a été déterminant dans la victoire.

Réagissant à la nouvelle, la France a salué mardi la fin de la rébellion du M23 dans l’est de la république démocratique du Congo et a appel