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Le maire de Toronto admet avoir fumé du crack

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Un quotidien avait mis en ligne une vidéo où l'on pouvait distinguer Rob Ford au milieu d'autres fumeurs de crack. Le maire a réfuté être un toxicomane et refusé de quitter son poste.
par AFP
publié le 5 novembre 2013 à 19h39
(mis à jour le 6 novembre 2013 à 8h55)

Le maire de Toronto Rob Ford a reconnu mardi avoir fumé du crack au cours de son mandat mais a promis, avec beaucoup d’émotion, de se remettre au travail et de se représenter l’an prochain en dépit des appels à sa démission.

Après avoir passé six mois à démentir ce qu'affirmaient plusieurs médias, l'édile de la quatrième plus grande ville d'Amérique du Nord a créé la surprise mardi. A l'improviste, dans un couloir de l'hôtel de ville, il a lâché à des reporters : «Oui, j'ai fumé du crack». Politicien haut en couleur de 44 ans, Rob Ford, élu en 2010, a indiqué que cette consommation pouvait remonter à «il y a environ un an». «Je ne suis pas un toxicomane», s'est-il défendu, expliquant qu'il était en «état d'ébriété» lorsque cela s'est produit:

Cet aveu a suscité bon nombre de réactions dans la classe politique canadienne. «C'est certainement un jour très triste pour Toronto. Je crois que, sur le plan personnel, le maire de Toronto a besoin d'aide», a déclaré le ministre canadien de la Justice, Peter MacKay. «La police et le système de justice doivent intervenir», a réagi pour sa part la Première ministre de la province de l'Ontario, Kathleen Wynne.

Selon Janina Kean, responsable du High Watch Recovery Center, un centre américain de traitement de la dépendance à l'alcool ou à la drogue, le crack, dérivé de la cocaïne souvent décrit comme la drogue des pauvres, est «une des substances créant l'une des plus fortes dépendance