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Libération

Rue Copernic : Hassan Diab lutte contre son extradition

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Au centre de leurs arguments, une expertise graphologique qu'ils estiment peu crédible. Hassan Diab affirme son innocence dans l'attentat qui avait fait quatre morts en 1980.
Hassan Diab lors d'une conférence de presse à Ottawa en avril 2012. (Photo Blair Gable. Reuters)
par AFP
publié le 5 novembre 2013 à 9h07

Les avocats du principal suspect de l'attentat de la synagogue de la rue Copernic à Paris il y a 33 ans ont mis en doute lundi à Toronto la crédibilité des preuves pour tenter d'éviter l'extradition à leur client. Les avocats du Libano-Canadien Hassan Diab, un ancien professeur de sociologie à l'université d'Ottawa, ont remis en question une analyse graphologique, élément-clef du dossier à charge, trouvant qu'elle était «truffée d'erreurs».

Hassan Diab conteste son implication dans cet attentat, qui avait fait quatre morts, et a fait appel de la décision du gouvernement canadien en avril 2012 de l'extrader vers la France, même si la cour avait précédemment souligné la «faiblesse» du dossier à son encontre.

Devant la cour d’appel de l’Ontario, Me Marlys Edwardh a cherché à discréditer l’analyse graphologique réalisée par une experte française, Anne Bisotti, en s’appuyant sur l’opinion de cinq autres experts. Les analyses graphologiques sont cantonnées à une fiche d’hôtel remplie en scripte par un certain Alexander Panadriyu qui s’est révélée être une fausse identité utilisée, selon la police française, par Hassan Diab. Ce dernier aurait acheté une moto et déposé les explosifs dans les sacoches avant de l’abandonner aux abords de la synagogue de la rue Copernic le 3 octobre 1980 en début de soiré