Cinq jours après le drame qui s’est déroulé à Kidal, dans le nord du Mali, Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué hier l’assassinat des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Cette revendication, via un site mauritanien d’information jugé crédible par les services de renseignement, est parvenue alors même qu’une émouvante cérémonie était organisée par la radio à Paris en mémoire de nos deux confrères.
«Cette opération intervient en réponse aux crimes commis par la France contre les Maliens et à l'œuvre des forces africaines et internationales contre les musulmans de l'Azawad», indique ce communiqué rendu public par Sahara Médias, un canal utilisé par les jihadistes à plusieurs reprises par le passé.
Ces derniers jours, les soupçons se concentraient sur cette organisation terroriste, qui a contrôlé la partie nord du Mali jusqu’à l’intervention française en janvier. L’opération Serval a asséné des coups très sévères aux groupes jihadistes, dont l’un des chefs, Abou Zeid, a été tué en février. Toutefois, si Aqmi a perdu une partie importante de ses combattants et de ses infrastructures, notamment dans son ancien sanctuaire de l’Adrar des Ifoghas, au nord de Kidal, son pouvoir de nuisance reste non négligeable.
Selon le Monde, trois des quatre membres du commando qui a kidnappé Ghislaine Dupont et Claude Verlon auraient été identifiés par les enquêteurs français. Proches, sinon membres à part entière de la katiba (brigade)