Ultracontroversée depuis déjà une bonne dizaine d’années, le triple grillage qui sert de frontière entre le Maroc et Melilla, petite enclave espagnole du nord de l’Afrique, suscite plus que jamais la polémique et l’indignation. Mardi, peu avant le lever du soleil, un Subsaharien est mort en essayant d’escalader cette clôture haute de six mètres et constituée par une succession de trois barrières grillagées, chacune étant séparée d’un mètre. Lors de cette escalade, 40 personnes ont été détenues par la gendarmerie marocaine et la garde civile espagnole.
En outre, quatre autres Africains ont été blessés au cours de cet «assaut massif» lancé par des dizaines d’immigrants (entre 150 et 200), dans le but de fouler le sol de Melilla. Un territoire espagnol depuis lequel celui qui réussit à passer sera un jour transféré,en avion ou par bateau, vers la péninsule ibérique. Une fois à Madrid, celui-ci recevra un «avis d’expulsion», ce qui dans la pratique voudra dire que, quoi que sans-papiers et courant le risque d’être interpellé, il aura la possibilité de se déplacer et chercher du travail dans l’ensemble de l’Union européenne. Car c’est bien l’objectif de tous les Subsahariens qui tentent ce très périlleux saut de la frontière.
«Une défense cruelle»
Hier, mardi, en dépit de cette mort tragique, cette opération a été plutôt couronnée de succès, puisque, d'après la Garde civile, une centaine de personnes ont pu atteindre le territoire de Melilla, se cacher, avant d'essayer de rejoindre le Ceti, le centre de