«Enfin du changement !», s'exclament la plupart des New-Yorkais croisés mardi soir dans les rues de la ville. Il est bientôt 21 heures, les bureaux de vote installés dans les écoles ou de simples halls d'immeubles ferment leurs portes, la victoire du démocrate Bill de Blasio ne fait plus aucun doute… Elle est confirmée dans la nuit avec un score dépassant les 70% selon des résultats encore partiels.
Il devient ainsi le premier maire démocrate de New York depuis 1993, et certainement le plus à gauche, se définissant comme libéral et progressiste tout au long de sa campagne, promettant entre autres de taxer les plus riches et de favoriser le logement social. De Blasio incarne ainsi une rupture nette avec Michael Bloomberg, maire milliardaire resté douze ans au poste. C’est précisément pour cette raison qu’il a été élu. Les électeurs que l’on rencontre le répètent : avant toute chose, ils voulaient que l’ère Bloomberg se termine. La suite, sous Bill de Blasio, ils attendent de la juger sur pièces, à partir de janvier prochain.
Tous font part de leur désir de réformes. «J'espère vraiment que Bill de Blasio va mettre fin à la méthode policière du "stop and frisk" comme il l'a promis», nous explique Esmeralda, pin's «I Vote» bien en vue, dans le quartier populaire de Washington Heights, où la population est en majorité dominicaine. Cette méthode policière permettant aux officiers d'arrêter et de fouiller quiconque a un comportement suspect fait en effet dé