«Nous avons mesuré des activités de polonium-210 dans les os et les tissus qui étaient jusqu'à 20 fois supérieures aux références de la littérature», affirme l'équipe de scientifiques suisses qui a effectué en 2012 des tests sur la dépouille du premier président de l'Autorité Palestinienne montrent une forte concentration de polonium.
Cependant, cette découverte ne permet pas d'affirmer que le décès de Yasser Arafat a été causé par un empoisonnement à cette substance radioactive hautement toxique. «On ne peut pas dire que le polonium a été la source de la mort», a déclaré aujourd'hui le professeur François Bochud, directeur de l'Institut de radiophysique appliquée, durant une conférence de presse à Lausanne. Mais cette hypothèse n'est pas pour autant écartée. «Nos résultats soutiennent raisonnablement la thèse de l'empoisonnement», a-t-il ajouté.
Le leader palestinien est décédé à 75 ans en 2004 en France à l’hôpital militaire français de Percy, un mois après être tombé malade en Cisjordanie. Peu de temps après un repas, il avait été pris de nausées, de vomissements et de douleurs abdominales. En novembre 2004, après que Yasser Arafat était tombé dans le coma, les médecins français avaient conduit des analyses toxicologiques, qui n’avaient rien montré d’inhabituel. Le 11 novembre, son décès était prononcé. Immédiatement, nombre de Palestiniens avaient accusé Israël d’être responsable de l’empoisonnement.
Une exhumation et trois enquêtes
Des analyses réalisées par l’Institut