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Récit

Mort d’Arafat : le poison du doute

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Les experts suisses ne peuvent affirmer que c’est l’intoxication au polonium qui a causé le décès du Palestinien.
publié le 7 novembre 2013 à 21h26

Aquatre jours de l'anniversaire de la mort de Yasser Arafat, le 11 novembre 2004, l'enquête sur l'examen de sa dépouille commence à distiller une partie de ses secrets. Long d'une centaine de pages, le rapport des dix spécialistes de l'Institut de radiophysique de Lausanne (Suisse) qui ont examiné les effets de l'ancien dirigeant palestinien et les échantillons prélevés sur son corps il y a un an apporte la conclusion suivante : «Les résultats soutiennent modérément l'hypothèse que la mort a été la conséquence d'un empoisonnement au polonium 210.» Les scientifiques indiquent avoir mesuré «des activités de polonium 210 dans les os et les tissus qui étaient jusqu'à 20 fois supérieurs aux références de la littérature».

Estomac. Le rapport relève que, lors de son admission à l'hôpital de Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine), de nombreux tests ont été effectués sur le patient, y compris des examens toxicologiques. Aucun diagnostic n'a jamais expliqué la cause du décès d'Arafat, emporté par une hémorragie cérébrale treize jours après son entrée à l'hôpital à l'âge de 75 ans. La maladie l'avait surpris en novembre 2004 alors qu'il était retranché dans la Mouqata'a, le siège de l'Autorité palestinienne encerclé par l'armée israélienne. Se plaignant de violentes douleurs à l'estomac, il avait été évacué par avion vers la France, via la Jordanie.

Côté palestinien, la réaction au rapport suisse ne s'est pas fait attendre. Un membre du