Le comédien britannique Stephen Fry, ouvertement homosexuel, a pris depuis quelques mois la tête d’un mouvement réclamant le boycott des Jeux de Sotchi pour protester contre les lois interdisant la propagande sur l’homosexualité aux moins de 18 ans en Russie. Une pétition sur Internet, «Sotchi, l’hiver de la haine», a recueilli près de 180 000 signatures. En août, l’acteur de 56 ans, objet d’un vrai culte sur Twitter avec près de 6,4 millions de «followers», a envoyé une lettre ouverte au Premier ministre britannique, David Cameron, et aux dirigeants du Comité international olympique.
Préjudices. «Un boycott absolu des Jeux olympiques d'hiver à Sotchi en 2014 est tout simplement essentiel. Organisez-les dans l'Utah, à Lillehammer [Norvège, ndlr], où vous voulez. Mais, à aucun prix, Vladimir Poutine ne peut être vu comme recevant l'approbation du monde civilisé», disait-il dans sa lettre, en n'hésitant pas à comparer les Jeux de Sotchi à ceux de Berlin en 1936, sous la houlette de Hitler. «Poutine utilise les homosexuels comme des boucs émissaires, tout comme Hitler le faisait avec les juifs», a-t-il ajouté.
Stephen Fry a choisi d'écrire cette lettre après avoir tourné pendant deux ans un documentaire en deux parties, diffusé en octobre sur la BBC, sur la vie des homosexuels et les préjudices qu'ils subissent dans diverses parties du monde. Après avoir arpenté l'Ouganda, les Etats-Unis ou le Brésil, il avait, au p