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Libération

Le gérant d’un club homo de Sotchi contre une gay pride

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publié le 8 novembre 2013 à 21h26

Tous les participants se sentiront bien à Sotchi, «quelle que soit leur orientation sexuelle», a affirmé le président russe, Vladimir Poutine, au plus fort de la polémique sur la loi pénalisant «les relations sexuelles non traditionnelles». Roman Kotchagov, gérant d'un club homo de Sotchi ne soutient pas les appels au boycott lancés à l'étranger par les militants radicaux de la cause gay : «Cela n'a pas de sens. Il faut distinguer le sport et la politique», estime-t-il, évaluant les retombées économiques de l'événement. «Les Jeux olympiques vont attirer des clients, et surtout des étrangers.» Le propriétaire du Mayak juge la polémique stérile - «les médias en font trop» - et affirme qu'il ne s'associera pas à une éventuelle manifestation. «Les Occidentaux doivent tenir compte de la spécificité de notre pays. Vous voudriez que l'on célèbre le mariage gay ? Nous sommes en démocratie depuis vingt ans !» L'idée d'organiser une Gay Pride à Sotchi, avancée par le turbulent porte-parole des minorités sexuelles Nikolaï Alexeïev, le fait bondir. «Pourquoi devrions-nous faire ça ? Nous savons que cela choque les gens. Il faut laisser du temps pour que les choses soient acceptées.» Indifférent à la polémique, Roman assure que la tenue des Jeux olympiques n'aura aucun impact négatif sur son activité. «Le club est parfaitement conforme à la réglementation, en dix ans d'existence, nous n'avons pas eu de problèmes particuli