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Libération

Sécurité : sueurs froides au Kremlin

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Une surveillance gigantesque a été déployée pour prévenir attentats ou contestation.
publié le 8 novembre 2013 à 21h26

Les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi se préparent sous le signe du superlatif. Ce sera l'événement «le plus important de l'histoire post-soviétique» (dixit Vladimir Poutine), le plus ambitieux de l'histoire du sport (une compétition hivernale dans un climat subtropical). Ce seront aussi les Jeux «les plus sûrs» (selon les autorités russes) et «les plus surveillés» (selon les experts). Plus de 37 000 policiers et soldats de l'armée de terre seront mobilisés pour encadrer la compétition ; la circulation automobile sur le littoral, entre Sotchi et Adler, sera très réglementée ; les eaux et le ciel seront surveillés, avec une navigation limitée sur la mer Noire et un système de défense anti-aérienne dernier cri. Mais cette panoplie de mesures sécuritaires, somme toute raisonnable pour un événement d'une telle envergure, n'est que la partie émergée de l'iceberg.

Dans une enquête approfondie, les journalistes d'investigation et spécialistes en sécurité Andreï Soldatov et Irina Borogan dévoilent le système de surveillance monumental déployé à Sotchi, à la démesure de la paranoïa qui gagne toujours plus le Kremlin. «Les premiers soupçons que Big Brother vous surveille surgissent au moment de l'enregistrement sur le site officiel Sotchi 2014 pour obtenir un "passeport du supporteur", obligatoire pour tous», écrivent-ils sur leur site Agentura.ru, avant d'exposer comment cette opération donne l'accès de votr