Les négociations sur le nucléaire iranien avancent nettement, même si les grandes puissances du groupe «5 +1» (les membres permanents du Conseil de sécurité, plus l'Allemagne) n'ont pas réussi à finaliser un accord avec Téhéran, cette fin de semaine à Genève. «Beaucoup de progrès ont été accomplis mais des questions demeurent», a reconnu Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l'UE, qui présidait ce second round de discussions. Une nouvelle réunion se tiendra les 20 et 21 novembre, toujours au bord du Léman.
Est-ce un tournant ?
Cette crise sur le nucléaire - Téhéran est soupçonné de mener un programme d’enrichissement de l’uranium à des fins militaires - dure depuis dix ans. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait annoncé, en août 2003, avoir trouvé des traces d’uranium enrichi dans le site de Natanz, dont l’existence avait été révélée un an plus tôt par des photos satellites américaines. Ces activités d’enrichissement à caractère toujours plus militaire ont été notablement amplifiées après l’élection à la présidence de l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, en 2005. L’Iran possède aujourd’hui 19 000 centrifugeuses, ainsi qu’un stock de 186 kilos d’uranium enrichi à 20%, ce qui permet de passer aisément à un enrichissement à 90% pour un usage militaire. D’où les quatre séries de sanctions votées par le Conseil de sécurité, auxquelles s’ajoutent celles décidées par les Etats-Unis et l’Union européenne. L