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Libération
Récit

Au Venezuela, ruée sur l’électroménager

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Inflation. Le gouvernement a forcé des enseignes, occupées par l’armée, à baisser leur prix.
Dans un magasin d'électroménager, à Caracas, le 11 novembre 2013. (© Carlos Garcia Rawlins / Reuters)
publié le 10 novembre 2013 à 21h26
(mis à jour le 12 novembre 2013 à 11h59)

Les queues se sont formées dans la nuit de vendredi à samedi, dans une ambiance électrique. Des téléviseurs quatre fois moins chers du jour au lendemain, des fours bradés, des machines à laver à moitié prix, il n'en fallait pas moins pour rendre fous les Vénézuéliens. En accusant la chaîne d'électroménager Daka de participer à la «guerre économique» par des hausses artificielles de ses prix et en annonçant, dès vendredi soir, l'occupation par l'armée de plusieurs magasins, le président, Nicolás Maduro, a déclenché une véritable tornade. A Valencia, à l'est de Caracas, l'une des enseignes Daka a été pillée samedi. La Garde nationale a dû être déployée ce week-end devant les autres succursales du groupe, en prévention.

«Jamais dans notre histoire, nous n'avions eu de président aussi incapable», a déclaré samedi le leader d'opposition, Henrique Capriles, face au chaos généré par l'annonce de Maduro. Le même jour, des milliers de personnes sans position partisane affichée ont défilé dans plusieurs villes pour critiquer la gestion gouvernementale de la crise. Ce matin, la chaîne d'électroménager JVG et le magasin Mundo Samira devaient ouvrir leurs portes avec des prix au rabais, ce qui augurait de nouvelles échauffourées.

Les propriétaires des trois firmes sont d'ores et déjà sous les verrous. «L'usure est un délit», a rappelé samedi le ministre du pouvoir populaire pour le Commerce. Pour justifier la mesure, Alejandro Fleming a dénoncé l'évolution du pri