Un tribunal égyptien a statué que l'état d'urgence imposé mi-août, alors que les forces de sécurité réprimaient dans le sang les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi, avait expiré mardi. Le gouvernement a annoncé dans un communiqué qu'il respecterait la décision mais qu'il attendrait une notification officielle avant de l'appliquer. «Le gouvernement s'engage à appliquer les décisions de justice (...) le gouvernement attend de voir le texte de la décision», a-t-il expliqué dans un communiqué. L'état d'urgence, accompagné d'un couvre-feu nocturne, était censé prendre fin jeudi.
Le président par intérim Adly Mansour avait déclaré l’état d’urgence le 14 août, jour de la dispersion dans le sang de rassemblements de partisans de Mohamed Morsi au Caire. Ce jour-là et dans la semaine qui a suivi, au moins un millier de personnes avaient été tuées, essentiellement des pro-Morsi.
Un état d'urgence quasi-permanennt
L'état d'urgence donne de larges pouvoirs aux services de sécurité, mais selon la Constitution par intérim imposée par un décret d'Adly Mansour, étendre de nouveau l'état d'urgence aurait nécessité un référendum. L'état d'urgence a été imposé de façon quasi-permanente en Egypte depuis des décennies, avant sa levée le 31 mai 2012. Sa remise en place par Adly Mansour était symbolique, estime Heba Morayef, responsable de Human Rights Watch en Egypte. «Le ministère de l'I