Pas de répit pour l’ennemi juré du Kremlin. Alors qu’il vient à peine d’échapper à la prison, en écopant de cinq ans avec sursis pour un détournement de fonds dans le secteur forestier à Kirov, un tribunal de Moscou a ordonné la saisie des biens d’Alexeï Navalny, et de son frère Oleg. Fin octobre, ils ont été accusés d’avoir empoché 26 millions de roubles (590 000 euros) appartenant à Yves Rocher, en convaincant, en 2008, l’entreprise de payer le prix fort pour des services de transports de colis.
«Petit comité». Entre-temps, un journal russe avait annoncé que le groupe de cosmétiques français avait «renoncé à sa plainte», ce qui a par la suite été démenti. Il est toutefois certain que le directeur de la filiale russe, Yves Rocher Vostok, Bruno Leproux, a démissionné. C'est sur cette base que le tribunal de Basmanny a décidé de geler les actifs des frères Navalny.
«Je ne sais pas ce qu'ils ont saisi comme biens, a écrit Navalny sur son blog, je n'ai pas été invité à l'audience où ces questions ont été réglées en petit comité entre l'enquêteur et le juge.» Les enquêteurs sont convaincus que la même méthode a été employée pour dérober 4 millions de roubles (90 000 euros) à une autre entreprise russe. Les frères ont aussi été accusés de blanchiment d'argent, 21 millions de roubles (480 000 euros), et encourent jusqu'à dix ans de réclusion.
Selon Alexeï Navalny, devenu le principal détracteur de Vladimir Poutine et de son syst