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Récit

Philippines : «L'aide arrive aux sinistrés au compte-gouttes»

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Quatre jours après le passage du typhon Haiyan qui a dévasté les Philippines, les promesses de dons affluent mais certaines zones restent coupées des secours.
Des Américains et des Philippins chargent un avion américain destiné à convoyer de l'aide, à Manille dimanche. (Photo Cheryl Ravelo. Reuters)
publié le 12 novembre 2013 à 17h01

Quatre jours après le passage du

, de nombreuses zones dévastées des Philippines restent encore coupées de tout secours. Sans eau potable ni nourriture, sans accès aux soins, sans abri. Sans pouvoir évacuer les cadavres qui s’accumulent. De nombreux pays et ONG ont pourtant promis leur aide, mais la collecter et surtout l’acheminer prendra du temps.

«L’aide n’arrive aux sinistrés qu’au compte-gouttes en raison des très grosses difficultés d’accès aux zones touchées»,

explique Edith van Wijngaarden, directrice de programme pour Handicap international, basée à Manille.

«L’aéroport de Tacloban, au centre du pays, est très sévèrement atteint. Seuls quelques avions peuvent y atterrir chaque jour. Les infrastructures des zones touchées sont détruites et surtout encombrées de très nombreux débris qui barrent l'accès. Ces zones manquent aussi de fioul. Ce qui veut dire qu’il est impossible d’y faire fonctionner des générateurs ou des purificateurs d’eau».

Les jours passant, la situation est de plus en plus tendue.

«Les gens sont désespérés. Plusieurs cas de pillages ont été signalés»,

poursuit Edith van Wijngaarden.

«L’évaluation de la situation sur place est cruciale»

Il est encore impossible d’évaluer précisément les besoins, de toute évidence énormes. Le bilan officiel provisoire du gouvernement fait état de 1 774 morts, mais les Nations unies ont évoqué la mort possible de 10 000 personnes dans la seule ville de Tacloban, capitale de la province de Leyte. Plus de 11 millions d’habitants, soit plus de 10% de la p