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Libération
Récit

Comment Israël a dû rétropédaler sur les colonies

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Le Premier ministre Nétanyahou a été contraint de désavouer un projet de construction de 20 000 logements qui aurait mis le feu aux poudres.
publié le 13 novembre 2013 à 17h20

Quand la nouvelle est tombée, mardi dans la journée, le chiffre a fait l'effet d'une bombe politique : «Le gouvernement israélien lance un programme de 20 000 logements sur des territoires palestiniens», annonce-t-on. Un chiffre inouï, jamais aucun gouvernement israélien n'avait osé bâtir d'un coup 20 000 logements dans des colonies. En plus le projet précise qu'il s'agit de construire 1 200 logements dans un espace protégé, le fameux corridor E-1 entre Jérusalem-Est et la grande colonie de Maale Adoumim : un territoire qui relie le Nord et le Sud de la Cisjordanie, indispensable à un futur Etat palestinien à l'ouest du Jourdain.

La nouvelle vient du ministère du Logement, dont le ministre est Uri Ariel, du «Foyer juif», parti nationaliste religieux. Uri Ariel représente le lobby des colons et se préoccupe plus de continuer à construire dans les territoires palestiniens que de développer les programmes de logement réclamés par la jeunesse israélienne. Tout de suite, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou fait savoir qu’il annulait la construction des 1 200 logements prévus dans le corridor E-1.

Pression

Mais le projet de colonisation massive, alors que les Américains s'efforcent de maintenir des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, tombe comme une provocation absolue. Stupéfaits, les Américains réagissent sur le champ. Le porte-parole du département d'Etat confirme que «la Maison blanche a été surprise» et qu'elle va demander des explications au gou