La série noire continue : dix jours après l’enlèvement et l’assassinat de deux journalistes français dans le nord du Mali, c’est un prêtre français, Georges Vandenbeusch, qui a été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi, cette fois-ci au Cameroun. Et certains indices semblent déjà orienter les recherches vers les islamistes de Boko Haram, un groupe actif au Nigeria, pays voisin du Cameroun.
Que sait-on du Français enlevé ?
«Il était très aimé, très apprécié», souligne l'abbé Gilbert, un prêtre camerounais, joint hier soir au téléphone par Libération, et qui connaît bien le père Georges Vandenbeusch. Agé de 42 ans, ce dernier était arrivé dans le nord du Cameroun en 2011, après avoir officié neuf ans comme curé à la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux (Hauts-de-Seine). Et il semblait heureux de cette première expérience africaine. La paroisse où il avait été affecté, à Nguetchewe, dans l'extrême nord du Cameroun, se trouve dans une étroite bande de terre, à une quinzaine de kilomètres du Nigeria. Depuis plusieurs années, le géant anglophone voisin du Cameroun est le théâtre de violences orchestrées par un groupe islamiste radical, Boko Haram, dont les militants avaient déjà traversé la frontière en février pour enlever une famille française, les Moulin-Fournier. Ces derniers seront libérés deux mois plus tard. Des événements qui ne semblent pas avoir inquiété le père Georges, peut-être convaincu que sa popularité le pr