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Libération
Récit

A la mairie de Toronto, le crash d’un crack en politique

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Drogues, alcool, dérapages… Rob Ford, édile de la principale métropole canadienne, croule sous les scandales. Même son électorat le lâche.
Le maire de Toronto Rob Ford, jeudi lors du conseil municipal. (Photo Mark Blinch. Reuters)
publié le 15 novembre 2013 à 19h36

Il y a eu la consommation de crack avouée, les fréquentations douteuses, les états d’ébriété en public… Mais mercredi, au cours d’un conseil municipal houleux, le maire de Toronto, Rob Ford, a admis du bout des lèvres que ses administrés n’étaient peut-être pas encore arrivés au bout de leurs surprises. Après avoir adopté cette semaine une motion de défiance lui demandant de se retirer temporairement, le conseil municipal est passé à la vitesse supérieure : puisque rien ne peut obliger Ford à partir, ses prérogatives lui seront retirées. Fait exceptionnel, le gouvernement de l’Ontario n’exclut plus d’intervenir dans les affaires de la plus grande métropole du Canada.

Désavoué par ses proches, Rob Ford semble avoir perdu tous ses appuis. «Mon message à Rob Ford est : tu n'es plus le maire… Pars, nom de Dieu, pars !» a lâché l'un de ses anciens alliés à un journaliste du Toronto Star . Dans une rare unanimité, les grands quotidiens locaux réclament la démission de l'édile, dont les frasques font le bonheur des tabloïds du monde. «La politique municipale a touché le fond. Il faut arrêter de creuser», lan ce ainsi le très conservateur National Post.

A l'hôtel de ville de Toronto, où se jouent les derniers actes de la saga Ford, le maire s'enfonce chaque jour un peu plus. Il a reconnu cette semaine, devant le conseil municipal, avoir acheté de la drogue et fréquenté un lieu décrit par la police comme une «crack house». Marijuana, alcool