L’hiver s’annonce meurtrier pour les rebelles syriens. Confrontés à une contre-offensive d’ampleur des troupes du régime de Bachar al-Assad, ils accumulent les revers depuis plusieurs semaines dans le nord du pays. Alors qu’ils ont cédé plusieurs villes et bases stratégiques, ils doivent désormais encaisser la perte de plusieurs de leurs commandants.
Jeudi, Abou al-Tayyeb, chef du renseignement de Liwa al-Tawhid, l’un des principaux groupes de la rébellion, a été tué lors d’un raid de l’aviation du régime sur une base militaire dans la région d’Alep, la grande ville du Nord, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). La frappe a également blessé Abdel Kader Saleh, le chef du groupe, ainsi qu’un autre commandant. Trois autres leaders de bataillons rebelles ont péri lors de combats contre les troupes loyalistes près de l’aéroport international d’Alep et dans la ville de Ma’arat al-Artiq (Nord).
La contre-offensive du régime a débuté en août avec la reprise, après des bombardements massifs, d’Ariha, une ville située sur la route reliant Lattaquié, un bastion du régime, à Alep. Les forces loyalistes ont ensuite regagné le district de Safira, au sud-ouest d’Alep, contrôlée par la rébellion depuis un an. Là aussi, les bombardements ont été particulièrement violents, plus de 130 000 personnes ayant dû fuir la zone, selon Médecins sans frontières. L’armée syrienne, alliée à des combattants du Hezbollah libanais et des miliciens chiites irakiens, tente depuis de reprendr